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Jongler travail,
grossesse, rendez-vous n’a pas été facile. Ici, lorsque tu es
enceinte, c’est un inconvénient. J’ai eu droit à des
commentaires, étant donné que j’ai commencé mon emploi enceinte.
Sauf que je ne le savais pas quand j’ai obtenu l’emploi. Je l’ai
dit tout de suite à mes supérieurs. Inutile de dire que leur
réaction, voulant être rassurante, était plutôt,
comment dirais-je, froide.
comment dirais-je, froide.
Mon employeur, généreux qu’il est, offrait 3
mois de congé de maternité à 50% du salaire. Et croyez-moi, c’est
vraiment merveilleux, quand d’autres compagnies donnent 5 semaines
non payées. Non mais vraiment?? Ils s’attendent à ce que tu
mettes un minuscule petit bébé de 5 semaines à la garderie? Et la
récupération elle? L’accouchement, c’est pire qu’un accident
de voiture!! (J’exagère, mais à peine quand même…) Et ne me
parlez pas du coût des garderies. Certaines montent jusqu’à 500$
par semaine! Ça me fait m’ennuyer encore plus de mon petit Québec.
RQAP, un an pour apprendre à connaître ce petit humain qui vient
d’apparaître dans ma vie. Mon ex-employeur offrait même de
prendre une année supplémentaire après le congé de maternité. Ça
me rend vraiment triste de ne pas pouvoir profiter de tous ces
avantages. Ça faisait longtemps que j’y rêvais. On a beau se
plaindre de tout ce qui marche pas au Québec, mais je dois dire, que
de vivre ici, j’ai appris à apprécier qu’au Québec, on prend
soin des familles et des mamans.
C’est une chance que les femmes
n’ont pas ici. Chaque fois que j’explique ce que je sacrifie en
ne donnant pas naissance chez moi, je vois le regard des femmes qui
auraient tant souhaité passer ce temps à la maison avec leurs
bébés. Je dois décider ce que je vais faire une fois le 3 mois
écoulé. C’est pas vrai que je vais mettre mon petit cadeau tant
attendu, mon trésor dans les bras d’une étrangère si jeune. Je
vais sûrement devoir démissionner. De toute façon, l’éthique et
l’atmosphère de travail sont affreux… On dirait, sans blague,
une gang d’adolescents névrosés. Jalousie, « back
stabbing », « gossiping », chicanes, pleurs, j’ai
tout vu dans le petit temps que j’ai passé dans cette grande
entreprise réputée. C’était incroyable. Heureusement, ma boss
était une ex-patriée comme moi et oh comme c’était bien de
s’exprimer sans avoir à traduire dans sa tête et de se rassurer
mutuellement qu’on était pas folle en voyant les choses qui se
déroulaient devant nous. Bref. Plus les mois ont avancé, moins j’ai
eu de patience. Et lorsque mon visa de travail a expiré, j’ai été
« forcée » de démissionner; et je n’ai pas regardé
en arrière. J’étais à presque 8 mois, épuisée, tannée d’avoir
à faire avec des gens qui, dans le fond, s’en foutait que le
travail soit bien fait ou non. J’aurais tant voulu que ma première
expérience de travail aux Etats-Unis se passe autrement, surtout que
ça devait être le premier emploi dans mon domaine. Non, ça m’a
laissé un goût amer, très amer. Heureusement, mon petit bonheur
continuait de grandir. J’avais hâte de le rencontrer.
À suivre
Avez-vous eu des difficultés a concilier le travail avec votre grossesse? Avez-vous eu de la difficulté avec votre patron ou collègues?
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